Deux, la dualité, la division
Les lignes qui suivent ont martelé toute ma jeunesse, dont elles ont été comme l’anti-évangile, le dysangile de toute notre époque : « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de la lutte des classes. Hommes libres et esclaves, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée ». Et le chanteur Léonard Cohen ajoutait : « There is a war between the rich and poor / A war between the man and the woman / There is a war between the ones who say there is a war / And the ones who say there isn’t » (« Il y a une guerre entre les riches et les pauvres, une guerre entre les hommes et les femmes, une guerre entre ceux qui disent qu’il y a une guerre et ceux qui disent qu’il n’y en a pas »). A ces divisions encore simples ce sont ajoutés au fil des temps des cassures qui affectent ces groupes eux-mêmes : protestants et catholiques, jans